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Je les regarde toujours
avec respect, mais également avec tristesse parfois. Comment peut-on
garder ce poste des années durant ? imposant une lourdeur qui va
forcément aller grandissant et de par ce fait, bloquer l’évolution des
directions nouvelles qui auraient dû être prises par un dirigeant plus
jeune ! |
Il
n’est pas facile de suivre l’évolution d’une association, mais qui plus
est, celle d’une tendance, celles des nouvelles techniques, celles des
nouvelles demandes… il est tant de domaines qui ont été révolutionnés
ces dernières années, que s’entêter à garder un poste de président met
un frein certain à l’avancée de l’association et va obligatoirement
diviser cette dernière. En effet ne voit-on pas des groupes dans des
groupes ?
Pour
ma part, voilà treize années que j’ai été élu à la présidence du Camp de
Poitiers et il est temps maintenant de laisser la place à quelqu’un
d’autre. Bien entendu, je ne quitte pas ce poste sur un coup de tête, ni
sur un coup de colère, bien au contraire et le plaisir que j’ai à
fréquenter les membres de cette association reste le même après y avoir
été admis voilà maintenant seize ans. J’en resterai membre, actif bien
entendu et participant au mieux à chacune de ses manifestations et
réunions. Je pense en treize ans avoir donné le meilleur de moi-même,
avoir toujours été en recherche de stimulation pour animer ce groupe.
Lorsque je regarde le parcours de ces dernières années, je suis fier et
heureux de ce cheminement. Nous avons accueilli des personnalités du
monde magique et pas des moindres ! Nous avons réalisé un ouvrage
exceptionnel, plus de quatre-vingt films ! Mais il est un fait que je me
félicite d’avoir connu et de continuer à connaître, c’est nous avons su
rester avant tout simples et unis. Cette formidable bande d’amis n’a pas
de limite et tant que nous serons amis, le Camp pourra avancer. Bien
entendu pour avancer, il faut une locomotive, quelqu’un qui stimule les
autres, qui les dérange un peu, qui leur met des challenges…
Je ne
suis pas inquiet sur l’avenir du Camp. Des jeunes magiciens passionnés
nous ont rejoints et le futur bureau aura tout à y gagner. Il faut faire
confiance aux jeunes ! Il faut leur laisser un peu de place, bien sûr il
faut un peu les encadrer, mais il faut les impliquer dans les activités
du cercle. Du moins, c’est mon avis et ce sera la démarche que je
m’efforcerai de suivre dans les années à venir. Le niveau très bas des
concours en France aujourd’hui est certainement dû au manque de
renouvellement de nos dirigeants régionaux. Combien de cercles magiques
ont les mêmes dirigeants depuis des décennies ? Il faut changer cela !
Si nous voulons rafraîchir le potentiel magique dans notre pays,
laissons les jeunes dynamiser un peu l’ensemble et si vous ne me croyez
pas, et bien regardez ce que les jeunes ont apporté à la carte à jouer
depuis qu’on les accueille dans nos amicales ! ! ! Vous auriez la même
évolution dans tous les domaines si vous leur laissiez un tout petit peu
plus de place…Je vous laisse méditer…
Didier Laurini
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