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 Cette
catégorie était sans doute aucun , la meilleure de toutes du
point de vue protection financière ! C’est bien la seule
catégorie de chômeurs longue durée dont les droits sont
reconduits d’année en année. Cette propriété présentait
l’avantage d’aider les vrais acteurs de la vie artistique
française à bien entendu, par là même, à maintenir notre culture
de l’art à un niveau convenable.
Nous pouvions
jusqu’alors penser que ceux qui percevaient les allocations
chômages, par un juste retour des choses, se devaient de
travailler, étant libres plusieurs mois dans l’année, pour créer
de nouveaux effets, des nouvelles techniques ou des nouveaux
spectacles. Hélas, ceux qui en profitèrent plus que de raison
ont réussi à la ruiner sans appel.
Preuve en est
que si d’aucuns prétendent qu’en cas de guerre, d’autres
n’hésiteraient pas à livrer leurs confrères, force est de
constater que cette affirmation a été bien respectée par nos
intermittents ! Quelle honte ! Pensez que certains sont allés
bloquer les spectacles d’autres intermittents ! à Poitiers,
certains n’ont pas hésité à photocopier des banderoles «
Spectacle annulé » et à aller les coller sur toutes les affiches
de spectacles annoncés ! Les limites les plus basses ont été
atteintes et certains ne doivent la tranquillité de leur sommeil
qu’à l’anonymat au travers duquel ils ont exercé leurs méfaits.
Je peux
comprendre que l’on revendique, que l’on se batte pour préserver
des droits, que l’on mène des actions pour obtenir d’autres
gratifications, mais qu’on empêche la communauté de travailler
(et qui plus est la sienne !), je trouve cela méprisable. Sans
parler de ceux qui ont bloqué des émissions télévisées et qui
avaient pour porte-parole des représentants incapables d’aligner
correctement trois mots … Quelle pâle image ! Cette catégorie
est certainement appelée à disparaître prochainement, mais ce
qui est dommage, c’est que les vrais artistes vont souffrir de
ces nouvelles dispositions.
La poule aux
œufs d’or n’en pondra plus pour tout le monde et il va falloir
vraiment aller au travail. Aujourd’hui déjà, certains employeurs
occasionnels, dont on est venu perturber la manifestation, ne
veulent plus écouter parler d’intermittents ! Certains artistes
se servent même de cette actualité pour s’en faire une publicité
! En précisant qu’ils ne sont pas intermittents, ils ne
boycotteront pas le spectacle pour lequel ils seront
engagés…Sous entendu, un intermittent pourrait le faire ! ! !
N’est-ce pas le monde à l’envers ? Tout est faussé, nos
gendarmes sont équipés de radars aux prix faramineux pour faire
diminuer le nombre des morts sur nos routes de quelques unités,
alors que s’ils avaient porté à boire à nos personnes âgées, ils
en auraient sauvé plus de dix mille ! Notre système d’éducation
n’est plus adapté aux besoins de la société d’aujourd’hui.
L’intermittence est encore provisoirement tolérée par les
Assedic en formule réduite aujourd’hui et les artistes vont
devoir se remettre en cause et probablement se reconvertir
bientôt.
Notre gouvernement
nous a bien prouvé qu’il n’a rien entendu des requêtes aux
actions musclées de nos intermittents et tout porte à penser que
les volontés nationales pousseront plus bas encore les limites
d’aide. Seuls les vrais professionnels s’en remettront, pour les
autres, il faudra se reconvertir et ça, ce ne sera pas facile !
Surtout pour les plus âgés, car les cotisations retraite ne sont
perçues que sur les contrats effectués ! Autant dire que pour
ceux-là, la retraite est encore bien loin ! La seule consolation
qui leur restera sera ce jour férié qui leur sera dédié très
prochainement ! Allez, pour finir de noircir le tableau, gageons
que nous ne sommes pas encore au creux de la vague et que les
choses vont continuer d’aller de mal en pis…
Didier Laurini
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