:: WEEK-END DU C.A.M.P DES 2 ET 3 MARS 2002 ::

Quelles superbes deux journées nous avons vécues à Poitiers ! Quel plaisir de retrouver les amis fidèles et habitués de ces fabuleux week-end.

Il y avait peut-être plus de présidents lors de cette manifestation que l'on n’en avait jamais vus lors des conseils de printemps de l’Afap, jugez plutôt : Patrick Miletti, président de Châteauroux, Georges Le Bouedec, président du Cercle Bretagne, Norbert Ferré, président de Marseille, Joseph Bensussen, président du Cercle de La Rochelle, Claude Dumont, président du Cercle Bourgogne, Blabla, président du César H., Gérard Petitdemange, président du CIPI, Serge Arial, président du Cercle de Bordeaux, Mimosa, président du CFI, Roland Leclercq, président de l’école de magie de La Rochelle, mais aussi Robert Tarze, François Creiche, Gérard Bakner, Jean-Pierre Hornecker et tous les autres…

Vous avez une partie de la brochette des présidents sur la photo ci-dessus. Le président du CAMP (et des Amis de l'Illusionniste) tient en main la dernière mouture de l’Illusionniste : superbe, bravo Claude Nops et à son équipe ! En qualité, ça ressemble à la Revue de la Presti, mais en plus, c’est moins cher et il y a des tours ! (je sais, je suis mauvaise langue, mais ce n’est pas moi qui ai commencé).

 

C'est Horace qui a eu la rude tâche de produire la première conférence. Elle fut composée de diverses prédictions alternant avec des numéros de manipulation pour finir sur le numéro des bouteilles de Marconick. Je suis très heureux de retrouver Horace et Monique. Leur présence évoque des souvenirs vieux de presque vingt ans… 

Comme le temps passe, tiens, d'ailleurs ce soir, c'est l'anniversaire de Monique ! Je ne vous écrirai pas son âge, mais elle n'a pas changé d'un iota, je ne connais pas son secret, ce doit être ce diablotin d'Horace qui a trouvé un nouveau truc pour ralentir les effets du temps.

 

Jean-Pierre et Cédric Hornecker prennent le relais pour un dealer show qui a captivé l'auditoire pendant une heure et demie. Jean-Pierre pousse le vice à démontrer puis à expliquer clairement les mécanismes de plusieurs des effets qu'il vendait sur son stand (stand qui soit-dit en passant était superbe). Cette démarche fut très appréciée de l'auditoire qui porte-monnaie en main à su le lui faire savoir. 

Encore une petite précision que je tiens à souligner ici, Jean-Pierre et Cédric ont tenu leur stand ouvert jusqu'à la fin du week-end ! Voilà une présence professionnelle de qualité à recommander sans restriction !

 

Le temps de passer à table et nous revoilà tous devant Bernard Bilis. C'est du grand art, son saut de coupe est une merveille de précision, ses manipulations sont nettes, son humour passe bien et nous nous régalons !

C'est un homme de théâtre qui joue son rôle avec beaucoup de sérieux dans la technique et beaucoup de jeux de mots incisifs mais vrais ! Tout le monde en prend pour son grade. Il est inépuisable, il nous offre une partie de Bilissimo, puis nous "matrix" quelques pièces empruntées et en remet une couche jeu de cartes en main. Je suis très fatigué, mais je n'arrive pas à décrocher tellement c'est beau ! 

Une prestation exceptionnelle

Coup de chapeau à Pascal

 

 

Tout est filmé par Pascal Chambaut. Le bougre ne décroche pas de sa caméra si ce n'est pour retrouver sa moitié lors des repas réparateur ! C'est un travail exténuant d'immortaliser ces deux journées, exténuant et frustrant, car celui qui filme ne voit rien ! Il ne peut rien apprécier !

 

Une petite nuit de sommeil et nous nous retrouvons à la foire aux trucs. Les affaires se concluent dans un esprit amical et nous ouvrons la carte blanche. Nous avons lancé cette idée de carte blanche dès notre second week-end magique. En effet, nous pensons que le concours engendre la comparaison et qu'elle est malsaine pour conserver un esprit de respect. Notre carte blanche permet à tous ceux qui le veulent de pouvoir présenter un de leurs numéros sans avoir à se sentir jugé par les autres. C'est toujours un moment fort du week-end, car l'humour qui s'en dégage est à chaque fois un lien entre tous les participants. Voici dans l'ordre de passage ce que les artistes ont présenté :

- Robert Tarze : l'anneau qui circule dans son chapelet, une curiosité topologique en taille jumbo +.

- Tao : une routine de cartes pleine d'humour et de belles techniques très bien exécutées.

- Moussa Morisset : une routine ce cartes en close-up.

- Alain Broquet : routine de cartes et apparition de deux poissons rouges, un moment très drôle dû à l'allure " pince sans rire " jouée magnifiquement par l'artiste.

- Roland Leclercq : une routine de cartes.

- Frantz : la carte au nombre, un vrai moment de bonheur qui aurait fait pâlir Stéphane Chenevière !

- Arial : comment utiliser les nappes du restaurant pour faire un tour de prédiction.

- Bernard Bilis : il enchaîne quelques effets cartomagiques avec une dextérité qui laisse pantois, l'auditoire est sous le charme.

- Claude Dumont : la tirelire ou comment faire apparaître quelques pièces de monnaie. Cet effet sera décrit dans la prochain numéro de l'Escarboucle.

- Horace : foulards et anneaux chinois puis un florilège des fables de Lafontaine. Quels beaux textes, nous retrouvons là le grand artiste plein de sensibilité et soulignons au passage la mémoire requise pour ce genre d'exercice impressionnant, l'auditoire est comblé.

- Jean Valsen : les larmes du géant. Une routine de corde digne d'être présentée à un concours ! La technique est impressionnante te le texte laisse l'auditoire bouche bée.

- Gérard Bakner : une routine de foulard et de cigarette avec une succession de jeux de mots digne de Raymond Devos ! Intarissable tout en conservant une qualité de bonne tenue, Gérard a encore bien assuré.

- Jicé : les plumeaux changeant de couleurs sont prétexte à présenter deux poèmes d'une intensité remarquable. C'est triste, mais c'est beau et le public les écoute solennellement. 

- Pascal Faidy et Laurini : le premier joue du saxo pendant que le second exécute une petite routine de corde et d'anneau, rien n'est préparé, mais c'est ça la carte blanche !

- Mimosa : tour à tour manipulateur ou bandit de grand chemin, il nous sort son cheval de bataille (si jeune et déjà poney !). Il imite certaines manipulations Guy Hollingworth ! Il nous présente également la dernière mouture de l'Illusionniste (voir la photo des présidents). Le CFI est dignement représenté par cet être dont le talent n'a d'égal que la gentillesse. Le public est sous le charme.

- Norbert Ferré : avec un simple sifflet posé sur le bout de la langue, Norbert fait s'écrouler de rire l'auditoire ! Quel talent, quelle personnalité ! Toute la psychologie qu'il a étudiée est utilisée de manière permanente. J'en pleure de rire et je ne suis pas le seul !

 

Nous nous retrouvons autour d'une bonne table. Ceux qui sont venus depuis la veille sont plus décontractés et connaissent déjà tous les autres. 
Des groupes se forment et chacun y va de son anecdote, on reparle de la carte blanche, des effets et des techniques des conférenciers, des trucs vendus et montrés par Magix…

Nous parlons aussi de ce que nous sommes devenus, car pour la plupart, nous ne nous sommes pas vus depuis un an ! Je dois reconnaître que je suis fier de voir ce qu'est devenu le Camp et le chemin que nous avons parcouru. Renélys de là-haut, a dû lui aussi être fier de voir ses "Enfants du Lys" en goguette…

Ce repas est très très convivial et les échanges vont bon train. Voici quelques photos de ce joyeux moment.

Nous prenons le temps de bien nous décontracter, le service est lent et c'est tant mieux. Puis arrive l'instant de la dernière après-midi. Nous commençons par accueillir Robert Tarze et son épouse Marithé pour une démonstration qui semble un peu misogyne, mais il n'en est rien ! Marithé arrive avec un grand carcan de forme carré maintenant sa tête et ses deux mains prisonniers. Lorsque Robert ouvre le carcan pour libérer Marithé, on constate qu'il est fait de deux parties assemblées en escalier. Mais lorsque ces deux parties sont assemblées sans la prisonnière, on constate qu'il n'y a plus de place pour laisser passer la tête et les mains !

Cette pièce unique, réalisée par Robert Tarze lui-même sera offerte au Camp par son créateur. Je profite de ce compte-rendu pour remercier Robert et Marithé. En effet, présents à chacune de nos journées magiques, ils ont toujours eu un geste pour notre association.

Ce geste de partage auquel je suis très attaché, nous a fait adopter Robert et Marithé avec grand plaisir dans notre confrérie magique. Et je ne suis pas le seul à pouvoir écrire cela, il suffit de questionner les abonnés de la revue l'Illusionniste ! Revue dans laquelle Robert a écrit des kilomètres de mots pendant plusieurs années ! Je souhaite que les jeunes qui viennent en consommateur lors de nos week-end s'inspirent de cette générosité et sachent un jour donner un peu de ce qu'ils auront acquis dans leurs vies de magiciens. 

 

Le temps passe vite, Magix est toujours en action, son stand ne désemplira pas du week-end. Intarissable et infatigable dans ces démonstrations, Jean-Pierre a été à la hauteur de l'engagement qu'il avait pris avec le Camp.

Inser Coin

Puis voici venir la dernière conférence. Norbert Ferré nous a fait un festival qui a enthousiasmé l'auditoire. Il y a deux personnages en lui : un être comique un peu niais et un être sérieux, pince sans rire. Nous sommes entraîné dans deux direction à la fois par ces deux personnages exquis. Ce n'est pas une conférence, c'est une symbiose entre les deux Norbert et l'auditoire. Nous sommes tantôt morts de rire et dans la seconde qui suit, tantôt époustouflés par une manipulation exécutée avec une aisance démesurée. Tout comme Jacques Delord avait su le faire, Norbert a rempli tout l'espace scène qui lui était imparti et a même marqué son territoire parmi le public. Cette gentillesse naturelle qui ne lui fait défaut à aucun moment le porte à gagner la confiance d'un auditoire qui n'est pas près d'oublier ce qu'il vient de vivre.

Il me reste à préciser que toute la partie sonorisation, éclairage, rideaux et coulisses a été assurée par Bruno Sono de Limoges, qui a su lui aussi donner par ces deux journées de travail acharné, un cadre de travail relevé et plaisant pour tous les présents. Si je devais avoir un regret, ce serait celui d'avoir dû refuser des inscriptions le samedi par manque de place. Mais puisque nos week-end vous plaisent et que vous y venez toujours plus nombreux, nous essaierons l'année prochaine de vous accueillir dans un espace plus grand encore tout en conservant cet esprit amical. Merci en tous cas à ceux qui se sont investis avec moi dans cette opération fatigante et qui m'ont fait confiance.

 

Un grand merci à Viviane et Freddy Voyer qui nous ont aidés à tout remballer et que j'embrasse (en particulier Viviane).

 

Comme je l'ai précisé au début de ce week-end, nous avons une petite pensée pour Armand Lammer et Louis Pla qui auraient dû être des nôtres, à Yves d'Anglier que la distance tient éloigné de nos réunions, à Salvano qui aurait dû lui aussi être des nôtres et à Prompto qui s'est coupé une cheville en faisant l'imbécile comme d'habitude et à qui je transmets les amitiés du Camp et une rapide guérison. Je félicite également les 3 magiciens qui m'ont appelé le lendemain pour le dire qu'ils ne viendraient pas à mon week-end de mars (!) et je ne citerai pas leurs noms parce que je les aime bien…

Rendez-vous l'année prochaine pour un autre week-end et amitié à tous.

 

Didier Laurini - Merci à Jean Valsen pour les Photos

 

Retour à la page "Comptes-rendus"

 

 -Copyright l'Escarboucle -